Générique
Texte, mise en scène et musiques
Nicolas Ducron
Avec
Amélie Roman
Marionnettes, Valise, Décors
Martha Roméro
Création lumières, construction
Brice Nouguès
Régie
Yann Monchaux
Violon (enregistré)
Marie Lesnik
Administration
Fannie Schmidt
Production
Compagnie H3P
Co-Production
La Barcarolle, Saint Omer
Avec le soutien
de la DRAC Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France, du département du Pas-de-Calais
Avec l’aide
de la Note Bleue de Ruminghem, AREA Aire-sur-la-Lys, et de la CITÉ DE LA DENTELLE et de la Mode de Calais
Diffusion
Christophe Dorémus
07 52 04 27 62
diffusionH3P@gmail.com
A propos
TTT (télérama) Critique de François Sabatier-Morel
Au début du XXème siècle, dans la région de Calais, une jeune fille rêve de devenir « esquisseuse ». À savoir dessiner de la dentelle, un métier d’art réservé aux hommes. Dernier volet d’un triptyque sur les anciens métiers du Nord, ce spectacle de Nicolas Ducron pour une valise, une interprète, et une dizaine de marionnettes raconte le parcours et la détermination d’une femme, dans un monde patriarcal, avec en toile de fond le monde ouvrier, l’usine, les techniques de fabrication de la dentelle et la formation artistique. Tout se passe à vue : au fil du récit, la comédienne manipule marionnettes délicates (façon poupées anciennes) et décors changeants, à l’intérieur de la valise, au dessus ou sur les côtés. Un univers sonore fait de boucles, de bruitages et de mélodies acoustiques accompagne les séquences, pour encore mieux faire vibrer le public. Passionnant.
« L’esquisseuse » est le troisième volet d’un triptyque de « spectacles valises » sur les métiers historiques de la région du Nord. Après « La naissance du carnaval » (sur les marins-pêcheurs de Boulogne sur mer) et « L’enfant de la montagne noire » (sur la mine à Pont-de-la-Deule), il traite du monde de la dentelle de Calais.
Ce spectacle se joue, comme les autres, sur, autour, et dans une valise. La narratrice raconte l’histoire, tout en manipulant les personnages, représentés par des marionnettes et fait apparaître et disparaître les décors en carton. De la musique agrémente l’histoire, et accompagne parfois la manipulation.
Nous utilisons une sorte de musique concrète : séquences bruitées (boucles et sons de machines), qui illustrent le monde « industriel » de la dentelle. Mais également, une partie mélodique très « acoustique », avec des instruments à cordes ou à vent (accordéon, violon), donne du relief et de la couleur à la narration. Nous alternons ainsi séquences répétitives, mécaniques et mélodies fines et sophistiquées, à l’image de cette dentelle, si délicate, mais confectionnée dans de bruyants ateliers.
L’idée, sans être didactique, est de raconter comment une jeune fille défie les usages « patriarcaux » de ce métier traditionnel, où les professions les plus « nobles » et les mieux payées sont réservées aux hommes. C’est aussi raconter comment la détermination et la persévérance peuvent permettre de réaliser ses rêves. C’est enfin mettre en scène tout un monde ouvrier, fait de peine, de labeur, mais aussi d’humour, de combat, de fierté, d’engagement…